Après une traversée du désert de plusieurs mois, l’inoxydable patron du PAM, Ilyas El Omari, est revenu dans les petits papiers du Makhzen. Vendredi prochain, le président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, natif des environs de la ville frondeuse, organise une rencontre sur le Hirak du Rif. Selon des proches d’Ilyas El Omari, celui-ci devrait recevoir des représentants du CNDH, du gouvernement, de la société civile et des activistes rifains. Avec la volonté de déboucher sur une « solution convenable » consistant en une feuille de route pour la réalisation rapide des projets déjà annoncés. Pour autant, la question des détenus rifains pourrait représenter un sérieux frein au succès de cette rencontre, à moins qu’un « message royal ne permette d’annoncer des mesures importantes en leur faveur», croit savoir l’une des chevilles ouvrières de la rencontre de vendredi. Toutes les initiatives prises jusqu’à présent par les autres acteurs politiques, y compris celle du RNI Aziz Akhannouch, ont été gelées pour laisser la voie libre à Ilyas El Omari. Une stratégie qui pourrait se révéler payante, l’homme disposant d’importants relais politiques et familiaux dans la région. Le PAM dirige en effet plus d’une trentaine de communes, dont celle d’Al Hoceima, berceau de la vague de protestation secoue la région depuis huit mois.
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