En l’espace d’une semaine, le Maroc aura vu défiler plusieurs personnalités de la gauche espagnole, qu’elles soient au gouvernement ou qu’elles appartiennent à la société civile. Ainsi, le ministre espagnol de l’Education et de la Culture a été le premier à fouler le sol du royaume chérifien, lundi avant de laisser la place à la très médiatique ministre des Affaires étrangères. [onlypaid] Trinidad Jiminez a ainsi multiplié les contacts à Rabat, deux jours durant, et à tous les niveaux. La chef de la diplomatie espagnole qui était accompagnée par une délégation d’hommes d’affaires, a rencontré de nombreux décideurs marocains, mais également la presse espagnole accréditée à Rabat. Très à l’aise, la ministre n’a pas été avare de déclarations sympathiques envers le gouvernement marocain. Mercredi, c’était au tour du directeur exécutif de l’un des Think Tank les plus prestigieux d’Espagne, à savoir Nicolas Satrorius d’Alternativas, d’animer une table ronde sur le printemps arabe au siège de l’organisation des droits de l’homme, l’OMDH. En même temps, le très marocophile Angel Moratinos, ancien ministre des Affaires étrangères, est lui aussi attendu à Rabat pour donner une conférence croisée avec Omar Azzimane. Les observateurs se demandent sur le pourquoi de cet intérêt soudain porté au Maroc par les personnalités politiques espagnoles de la gauche, alors que l’Espagne est en pleine campagne électorale. La réponse d’après un homme d’affaires espagnol installé depuis des années dans le Royaume chérifien, est à chercher dans les prochaines élections législatives espagnoles, où la victoire du Partido Popular, connu pour ses positions hostiles envers le Maroc, est acquise. Le PSOE par les multiples visites de ses principaux responsables, veut mettre la pression sur le prochain gouvernement en lui signifiant qu’il a laissé les relations avec le Maroc au beau fixe et qu’une éventuelle crise entre les deux pays serait de la seule responsabilité du PP. [/onlypaid]