L’idée a germé il y a plus d’une année dans l’esprit des promoteurs du CDS (Conseil du Développement et de la Solidarité) , un discret mais très influent Think-Tank marocain regroupant des personnalités appartenant à la fois aux secteurs privés et publics. Cependant, il aura fallu beaucoup de temps et de passion pour que ce projet qui n’était au début qu’un rêve caressé par un quarteron de personnes se transforme en ce qui va certainement être l’événement de ce début d’année au Maroc qu’est le Forum de Rabat (www.forumderabat.com). « Doter le Maroc d’une sorte de Davos de l’Afrique n’est pas chose aisée, d’autant plus que beaucoup s’y sont essayé par le passé, sans succès », confie une des chevilles ouvrières de cette très sélect conférence internationale. Les innombrables difficultés, notamment logistiques n’ont pourtant pas eu raison de la détermination du CDS dont l’objectif est de doter la ville de Rabat d’une rencontre internationale annuelle. « Il ne s’agit pas d’un One Shot, mais d’un événement qu’il faudrait pérenniser et inscrire dans le temps, quitte à regrouper toutes les manifestations sur l’Afrique pour atteindre la taille critique », affirme l’un des fervents supporters du Forum de Rabat. D’ailleurs, ce n’est pas tant l’intitulé du Forum « Enjeux d’une intégration régionale africaine » que la qualité des participants qui fait que l’événement se démarque et que la presse s’est emparé du sujet. En effet, les organisateurs ont réussi la prouesse d’inviter un parterre de choix. Décideurs économiques, Présidents de fonds d’investissements, conseillers spéciaux de Présidents, anciens ministres et hauts fonctionnaires internationaux vont pendant une journée débattre de l’avenir du continent noir et des défis qu’il est appelé à relever. D’après un membre du staff d’organisation, le tapage médiatique autour de cet événement occasionne maintenant aux organisateurs de gros soucis pour gérer les demandes d’inscription. En effet, dans un pays où les susceptibilités et les antagonismes entre Rabat (pouvoir politique) et Casablanca (pouvoir économique) sont exacerbés, le « sitting » du Forum de Rabat promet d’être un beau casse-tête, surtout que les organisateurs ont mis en place une politique d’inscription très ferme qui ferme la porte -théoriquement- aux entrants de « dernière minute », Pour le CDS, ce forum de Rabat se veut le point d’ancrage d’une véritable stratégie d’influence au service du Maroc. Une ambition légitime au vu de la liste des participants.