Les Portugais déciment la langouste rose

La flottille de pêche portugaise est accusée par les autorités maritimes mauritaniennes de dilapider à coup de filets prohibés, les stocks de langouste rose dans les eaux maritimes du pays.

Après avoir déjà décimé dans les an¬nées 90, la langouste rose, les bateaux de pêche portugais sont revenus à la charge, au moment où le stock s’est à peine reconstitué, en utilisant encore une fois, les terribles filets mono filaments, normalement interdits pour la pêche de cette espèce.
L’Institut mauritanien de recherches océanographiques et des pêches (IMROP), basé à Nouadhibou a estimé dernièrement que le stock de la lan-gouste rose «s’est reconstitué», mais pas pour longtemps si la règlementation en la matière n’est pas respectée.
Des contrôleurs embarqués sur les bateaux portugais ainsi que d’autres renseignements recueillies par les autorités mauritaniennes, ont confirmé l’utilisation généralisée et à une échelle inimaginable de filets mono filaments.
Les pêcheurs portugais sont accusés aussi d’avoir toujours pêché sous des prête-noms mauritaniens pour ne pas payer la licence aux tarifs applicables aux flottilles de pêche étrangères.
Et pour détourner la vigilance des contrôleurs mauritaniens, ils recourent au marquage des filets par des flotteurs immergés, pour les rendre invisibles aux systèmes de Surveillance, mais localisables au GPS.
Par ailleurs, l’Union Européenne a fait pression sur la Mauritanie pour l’inciter à lever l’interdiction du chalutage en bœuf. Pour faire fléchir le gouvernement mauritanien, les fonctionnaires européens n’ont pas hésité à brandir la menace de réduire leur enveloppe financière des 86 millions d’Euros versés en contrepartie des droits de pêche.
Une arme aussi redoutable que fatale pour un pays pauvre comme la Mauritanie.
Cette décision prise à contre cœur et contre l’avis d’une directive de la FAO, permettra aux chalutiers irlandais et écossais de prélever chaque année 15.000 tonnes TJB de poissons entre maquereau, chinchard et sardines.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *