Alors que le Maroc avait lancé la technologie 3G en 2006, ce qui lui a permis d’accroître considérablement le nombre d’accès à l’Internet, l’Algérie, où le potentiel est énorme, traîne toujours les pieds. Cette situation a engendré beaucoup de mécontentement chez les opérateurs économiques et chez les petits investisseurs qui se rendent dans le pays. En effet, d’après un homme d’affaires français d’origine algérienne, le premier geste qu’un jeune investisseur fait en se rendant dans un pays est de se procurer un 3G prépayé. Jusque-là, cette perspective n’était pas possible en Algérie. [onlypaid]
Les raisons sont diverses, d’après les observateurs sur place. La première évoquée est celle d’une classe dirigeante dépassée par les enjeux d’une économie moderne et ouverte. En effet, le tissu économique algérien, comme le révèlent les câbles de WikiLeaks, obéît à des règles non codifiées qui le divisent en zones d’influence partagées entre plusieurs généraux. La deuxième raison de ce retard relève du domaine sécuritaire. « Vulgariser le 3G revenait à doter les maquis d’un instrument de communication efficace », explique un ancien ministre. Un argument balayé d’un revers de la main par un diplomate français qui ne voit dans tout ce débat que le signal que la gestion du pays souffre, aujourd’hui, d’un manque de vision et surtout d’un manque d’anticipation dus au matelas de dollars sur lequel repose le pouvoir à Alger. En attendant, le 3G est annoncé théoriquement pour le premier trimestre 2012, à condition que d’ici là, rien ne vient encore une fois contrarier les plans du gouvernement.[/onlypaid]