A Addis-Abeba, au siège de l’Union Africaine, une Hillary Clinton en verve et très remontée distribue les bonnes et les mauvaises notes aux Etats africains. Exercice certes étrange, mais que la secrétaire d’Etat américaine a tenu à mener jusqu’à la fin. [onlypaid]
Si, globalement les pays anglophones s’en sont bien sortis, notamment le Ghana, le Botswana, la Tanzanie, le Nigeria et le Malawi, l’Afrique francophone a eu aussi ses champions. Les avancées démocratiques au Bénin, au Niger et en Guinée ont été chaleureusement saluées par Hillary Clinton qui, en privé, s’est montrée fort mécontente de la situation au Sénégal. La responsable américaine aurait, d’après des sources diplomatiques présentes dans la capitale éthiopienne, violemment critiqué les « tentations autoritaires » du président sénégalais. Il semblerait que la suite des événements lui aurait donné raison. En effet, malgré les mises en garde de ses amis français, Abdoulaye Wade continue de vouloir faire adouber son fils Karim pour lui succéder. Le fait de faire adopter par le Conseil des ministres un projet de Loi constitutionnelle qui prévoit l’élection d’un vice-président en même temps que le président, sur le modèle américain, a été peu appréciée par les pays européens. Tout comme d’ailleurs la proposition selon laquelle le candidat qui remporterait le quart des suffrages au premier tour soit aussitôt élu. « Si Abdoulaye Wade continue dans son entêtement, il sera difficile d’éviter une grave crise politique au pays. Le Sénégal qui subit considérablement l’influence arabe, sera engagé alors sur la voie égyptienne », prévient un vieil ami français de Wade.[/onlypaid]
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