Maroc: la vérité sur la cession des parts de Dahmane Derhem dans la holding familiale

Dahmane Derhem prépare sa succession à la tête et au sein de la holding familiale, Derhem Holding, pour la garder dans le giron de sa famille.
Selon une source proche de l’homme d’affaires sahraoui «les statuts de Derhem Holding prévoient un droit de préemption et des formalités d’agrément par les actionnaires en cas d’arrivée d’un nouvel entrant dans le tour de table».
«Dans l’intérêt des salariés et du groupe, il fallait préparer la succession pour éviter les transmissions à problèmes», explique notre source qui ajoute qu’«en effet, 7 entreprises familiales sur 10 ne survivent pas à la première génération, généralement en raison de l’absence de préparation de la transmission».

C’est en considération de ces données qu’un «montage ingénieux et assez inédit au Maroc a été réalisé, anticipant la problématique d’agrément et de droit de préemption». Explications: Dahmane Derhem possédait 96.597 parts sociales. Ces parts sociales ont fait l’objet d’un démembrement comme suit:
La nue propriété a été donnée aux deux filles de M. Derhem, 48.298 parts pour Kawtar Derhem et 48.299 parts pour Ikram Derhem.
l’usufruit a été de son côté partagé entre M. Derhem et son épouse: Fatima Abaakil. Cette dernière a reçu 48.298 parts en usufruit et il a gardé la moitié restante.

De la sorte, ajoute encore notre source, après le décès des parents, les deux filles deviennent immédiatement actionnaires à part entière.
Cela dit, Dahmane Derhem reste P-DG et premier dirigeant de l’ensemble des sociétés du groupe.
La création du groupe familial remonte à 1935 avec un large spectre d’activités: les carburants et lubrifiants, l’exploitation des carrières, les produits de la mer (surtout à Dakhla), la logistique et le transport, le gaz, le shipping, l’agriculture, la restauration et l’immobilier.

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