« Les amendements constitutionnels passeront facilement et le Président cédera sa place à l’issue d’élections transparentes », affirme l’un des proches du président mauritanien, sourire en coin. En 2019, Ould Abdel Aziz ne se représentera pas, mais le plan prévoit la candidature d’un proche du clan présidentiel dont le seul rôle sera de garder la maison. Il s’agirait de Cheikh Ould Baya, en passe de lancer un nouveau mouvement politique. « C’est un modèle à la russe qu’aurait imaginé Ould Abdelaziz afin de ne pas s’éloigner du pouvoir. Il veut installer une alternance fictive au sein du sérail, qu’il contrôlera en personne », décrypte un diplomate occidental en poste à Nouakchott. Pour cela, l’appui de son acolyte le général Ould Ghazounai, chef d’Etat-major de l’armée et du général Mohamed Ould Meguet, actuel Directeur général de la sécurité nationale, a été acté. Un scénario qui prévoit donc un retour de Mohamed Ould Abdel Aziz dès 2024, ou un peu avant si le nouveau Président devait être amené à démissionner, entend-t-on dans l’écurie présidentielle.