Tunisie : comment le colonel-major Lotfi Brahem tisse sa toile

Rien ne semble plus pouvoir l’arrêter. Aussitôt nommé ministre de l’Intérieur, le colonel-major Lotfi Brahem s’est empressé d’imposer sa marque sur ce super ministère. Dimanche dernier, il a procédé à plusieurs changements au sein du corps stratégiques des gouverneurs, et ainsi pu placer plusieurs de ses fidèles à des postes clés. C’est le cas notamment d’Adel Khabtani qui hérite de l’important gouvernorat de Sfax, d’Akrem Sebri parachuté à Monastir et enfin de Chadli Bouallègue qui prend le gouvernorat de Tunis. Ces nominations viennent juste après la désignation  de nouveaux patrons à la garde nationale et la sûreté nationale.

D’après une source diplomatique qui suit de près l’ascension fulgurante de Lotfi Brahem, jamais depuis le temps de Zine El Abidine Ben Ali, un ministre de l’Intérieur n’a eu autant de pouvoir en si peu de temps. « Lotfi Brahem est travailleur, méthodique, et surtout bénéficie d’un réseau d’amis fidèles dans tous les rouages de l’Etat », nous affirme la source diplomatique. S’il n’est pas encore l’homme en mesure de sortir la Tunisie du marasme politique et  socio-économique, il devrait en tout cas peser de tout son poids dans le choix du successeur du président Béji Caïd Essessi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *