2M privatisée et Télé Maroc dans les starting-blocks

Peut-on parler de la fin des médias publics au royaume chérifien ? C’est ce qui se profile si l’on en croit les informations persistantes sur la prochaine privatisation de 2M et les difficultés récurrentes au sein de la SNRT.

D’autre part, après plusieurs mois de travail, le journaliste et éditorialiste Rachid Niny s’apprête à lancer sur le satellite Nilesat, une chaîne de télévision privée émettant depuis Madrid. Afin de contourner les blocages mis en place par les autorités marocaines dans le but de protéger les chaînes publiques, Rachid Niny a fondé une société de droit espagnol, tout en gardant le volet production à Casablanca où la nouvelle chaîne « Télé Maroc » dispose de locaux ultramodernes et de studios aux normes internationales. Le teasing des futures émissions diffusées sur la page Facebook de la nouvelle chaîne révèle une programmation osée, professionnelle et aux antipodes de ce qui se fait aujourd’hui  dans les médias publics.

Plusieurs annonceurs contactés par Maghreb-Intelligence ont fait part de leur grand intérêt pour cette nouvelle télévision, qui pourrait bien chambouler l’ensemble du PAM. « Les chaînes du pôle public qui s’enfoncent dans une crise managériale et sont largement déficitaires risquent de souffrir doublement », affirme un ancien patron de 2M. Les chaînes publiques pourraient ainsi perdre une bonne partie de leurs audiences, ainsi que leurs annonceurs. Depuis une dizaine d’années déjà, aucune stratégie claire n’est déclinée dans ce secteur. La vieillotte SNRT, dirigée depuis bientôt 18 ans par l’inamovible Fayçal Laraïchi, fait penser à une armée mexicaine en déroute. Trop de directeurs centraux en conflits permanent,  aucune innovation ni créativité au niveau de la programmation. Avec pour résultat l’effritement continue des audiences, autour des 5 points. Quant à 2M, longtemps élevée au rang d’exemple, elle voit son modèle atteindre ses limites. La question de sa privatisation est à l’ordre du jour et pourrait se faire dans un très proche avenir, en faveur d’un grand groupe privé national.

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