Tractations secrètes et mouvements dans la presse marocaine

Décidément, c’est une fin de ramadan très agitée que vit la presse marocaine ! Côtés rachats, Mohammed Jouahri, patron du groupe de presse quasi officiel «Maroc soir» tenterait de racheter le quotidien casablancais Al Ahdat Al Maghribia et négocierait actuellement avec ses propriétaires le montant des dettes à éponger.

Fondé par des personnalités de la gauche marocaine au milieu des années 1990, Al Ahdath Al Maghribia, dirigé par Mohamed El Brini, a connu son heure de gloire de 1998 jusqu’en 2006 avant que ses ventes ne connaissent une chute vertigineuse passant à un peu mois de 15 000 en 2010. Le montant de la transaction devrait s’établir autour de 27 millions de dirhams (2,5 millions d’euros).
De son côté, Taoufik Bouachrine négocierait secrètement avec Mustapha Alaoui pour lui racheter l’inoxydable hebdomadaire Al Ousboue Assahafi qui culmine toujours en haut de l’affiche de la diffusion de la presse hebdomadaire marocaine avec une moyenne de 70 000 numéros. Bouachrine dont le quotidien Akhbar Al Yaoum vit des jours difficiles serait appuyé par un mystérieux financier-un magnat de l’immobilier impliqué lui et ses enfants en politique- qui jouerait le rôle de chevalier blanc pour conclure le deal avec Mustapha Alaoui, patron d’Al Ousboue Assahafi.
Côté mastodontes, le patron du groupe Eco medias, Abdelmounaïm Dilammi souhaiterait vendre, l’entreprise de presse marocaine la plus florissante (170 millions de dirhams soit l’équivalent de 15 millions d’euros de chiffres d’affaires) pour aller « jouer au golf ». Seul hic, son groupe est désormais une grosse machine –deux titres, une radio et une école de journalisme- et le vendeur serait un peu gourmand !

 

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